samedi 30 janvier 2010

30 janvier - Lotus et tant d'autres








Depuis des jours et des jours je ne sais plus quel jour de la semaine nous sommes ... Tout est toujours intensité, contraste, changements. Impossible de programmer, même pour le jour-même. Je pensais pouvoir, cet après-midi, refaire un tour dans les maisons et villages des écolières de Fior di Loto mais j’apprends en dernière minute que mon conducteur est en fait à Jaïpur. Remis à demain. Mais pas de souci, shanti shanti ...

Je suis retournée à l’école de Fior di Loto refaire une nouvelle série de photos, sous un autre angle. Il faudrait des journées de vie dans l’école pour voir et sentir.


A 16h, je retrouve Deepu au sunset ; il fait chaud aujourd’hui. On dit ici que l’été arrive. Nous allons dans le fond du café et je lui montre les photos prises. Il a d’abord été étonné par le Mac lui-même ... ! Dans la conversation, j’apprends qu’il a fait de la politique il y a quelques années. Mais que le système est tellement gangrené par la corruption qu’il préfère ne plus s’occuper de ces choses. Son frère, par contre, s’est fait élire à un poste important pour la ville Pushkar. Il n’y a pas de maire ici, la “mairie” regroupe en fait une plus grande surface géographique.

Fin de journée tout en douceur. Avec Flor, dîner très original en compagnie de 2 de ses amis Afghans qui écoulent, en Inde, leurs textiles. Ils ne parlent pratiquement pas anglais et y mêlent quantités de mots de leur langue ; mais Flor et eux semblent bien se comprendre.

Pushkar est une petite ville mais, sur le plan photographique, presqu’inépuisable. A chaque minute, il y a une photo à faire. Tout est en constante mobilité autour de soi, c’est hallucinant. Je reste donc ici jusqu’à la fin car il me reste encore quelques petits projets.


Le temps passé dans une même ville ou quartier est important pour la création de liens, de contacts. Et ici le contact est tellement facile, spontané. Dans les échanges, on donne et reçoit quantités d’informations. J’ai fait de bons contacts avec 2 ou 3 photographes pro qui ont été très riches ; et que j’espère revoir en France. L’un d’eux, Olivier, avec qui j’ai pris le petit déj ce matin, a quitté son appartement de Marseilles il y a plus de 2 ans pour parcourir l’Inde ; il va bientôt rentrer en France pour faire un livre photos.

Pushkar est certes une ville touristique mais dès que l’on quitte la rue principale, que l’on sort de la ville ou, tout simplement, que l’on s’aventure dans les ruelles et en périphérie, c’set déjà une “autre” Inde qui s’offre très spontanément.

Les couchers de soleil sont sublimes ; ce soir c’est la pleine lune, jour particulier pour les Hindous en termes de dévotion.

Cet après-midi, j’ai pris en photo un très bel homme qui portait une fleur à son oreille. Il se laisse faire puis m’apprend qu’il est Brahmine.


L’un de ses amis m’offre une guirlande de fleurs que je garderai autour du cou toute la soirée. De fil en aiguille, mon beau et jeune brahmine m’invite à visiter sa boutique à l’entrée de la ville. Comme d’habitude je me laisse faire. Et nous voilà partis à moto ... Je repasserai prendre des photos de lui dans sa boutique (je fais ça assez souvent ici ; et j’ai un gros stock de cartes de visites des personnes à qui envoyer, par la poste (car tous n’ont pas une adresse mail, loin s’en faut), les photos. Les jours passants, j’y vais de plus en plus “franco” avec les photos, donnant quelques roupies lorsqu’il s’agit de mendiants ou de “babas” (une sorte de sadhous, mais mendiants) ; je suis chaque fois étonné de la réaction des habitants, la plupart aiment ça et souvent me le demandent spontanément. Je leur montre alors la ou les photos et ils sont tout heureux. La cordialité est constante et même si, souvent, le salut est une invitation à dépenser, tout se fait et se termine dans la bonne humeur.


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