mercredi 20 janvier 2010




20 janvier

Nuit dans la guesthouse : réveillés à 4h du matin par le chauffe-eau de l’immeuble en face, bruit de moteur à hélice pendant 2 heures.

Rien de spécial ce jour ; flor s’occupe de ses rendez-vous et je l’attends en taillant une bavette avec mon copain cachemiri à qui j’ai acheté une belle petite couverture - nécessaire ici par ce temps ; et nécessaire pour le voyage de nuit que nous entreprenons ce soir pour Pushkar. C’est une ville magnifique et très fréquentée par les hindous car au pied d’un magnifique lac. Malheureusement, le lac est en ce moment à sec ; mais la ville vaut le détour même dans ces conditions. De là nous verrons bien ! Ce sont pas les possibilités qui manquent : Bundi, Udaïpur, Jaïpur, Agra (oui, le Taj Mahal), ...

Ce mdi J’ai mangé à un “charriot” dce qui ressemble à de délicieuses crêpes épicées. Simplement fournies dans un morceau de papier journal. Le cuistot ne parlait pas un mot d’anglais, je n’ai donc pu savoir les épices intégrées ; mais il avait devant lui plusieurs petits pots métalliques cabossés ; et la pâte elle-même doit faire l’objet d’une préparation particulière. N’ayant pas de mémoire en raison d’un alzheimer précoce, j’ai oublié le nom de cette petite préparation très simple mais ... bourrative (total pour 3 “pains” : moins de 0,5 euros).

J’ai hâte de partir ce soir même si je n’ai pu faire à Delhi tout ce que je voulais. Telle est l’Inde. Tout y prend du temps. Delhi est une ville ou plutôt une mégapole dont on ne sait plus très bien où elle commence ni où elle finit.

Sur le plan architectural, elle fut remodelé au début du siècle, à la demande des Britanniques, par un urbaniste, Luytens. Delhi possède donc à présent de vastes et long boulevards et l’un d’entre eux - où je n’ai pu me rendre - est paraît-il l’équivalent (dans sa signification symbolique) de nos Champs-Elysées.

Delhi a l’avantage, en dépit de sa surface, de posser de nombreux et grands espaces verts et même une immense réserve naturelle. Et l’agglomération est si grande que l’aéroport y est inclus !

De mes échanges amicaux avec mon vendeur de textiles cachemiri et d’autres, il ressort que les Indiens sont généralement et profondément “friendly”. Même si on ne leur achète rien ! Ils aiment et cherchent le contact et vous offrent facilement un tchaï. Et entre voyageurs “travellers”, c’est ici extrêmement aisé. Une nation fort représentée en Inde sont les Israéliens. La coutume veut qu’une fois terminés ses 2 années de services militaire, l’Israélien fasse un voyage initiatique (1 an, en principe). L’Inde est leur pays de prédilection : complètement dépaysant, pas loin et, pour leur pouvoir d’achat, très bon marché même sur une très longue durée.

Rencontres qui permettent de se faire un facebook en chair et en os, avec des “amis” (des vrais!) aux 4 coins de la planète.


Exemple : cette italienne de Naple avec qui j’ai discuté hier dans la boutique m’a longuement parlé de sa ville ; et c’est la première fois que je pouvais parler avec une napolitaine. Or c’est une ville où j’ai l’intention de me rendre dès que je pourrai. De même, ma rencontre avec le couple de stylistes français vivant en Ardèche est pour moi passionnante aussi sur le plan anthropologique et architectural : ils vivent, ainsi que plusieurs autres (ils sont 12 habitants au total), dans un immense hangar réaffecté à cet effet (appartements, ateliers d’artistes, école de chants, ...) et y ont développé une vie communautaire où chacun même sa vie mais où règne une authentique solidarité. Rien à voir avec nos immeubles à appartements parisiens. Et pour moins de 300 euros par mois, ils ont 800 m2 à leur disposition. Ca nous laisse rêveurs, non .... ? Or ce type de forme de vie m’intéresse beaucoup.

Mais voilà, c’est l’Inde ! Et j’ai encore fait d’autres rencontres dont je vous parlerai peut-être un jour .... si elles débouchent sur ce que j’espère dans un futur plus ou moins proche.

Serju, qui s’est installé à Bormes, est dégoûté par l’administration bureaucratique française. En Inde au contraire, on sent une facilité et une spontanéité de travail et de création qui donnent envie - c’est ce que Serju me confirmait. Au fil des ans, son travail en France devient de plus en plus lourd en raison des contrôles et exigences administratives.

Mais bon ...



(flor et son ami/collaborateur, Amin, quelques heures avant le départ. On boit un tchaï dans la rue chaotique ...!)

Mais bon ... en route en bus de nuit (couchettes) pour Pushkar ...


(dans notre hélicoptère de combat, flor et moi derrière, chargés de nos sacs, dans un chaos routier sans nom, en route vers "old delhi" où nous attends, nous ne savons encore trop où, le bus qui doit nous emmener loin de là - à 300 km au sud).

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