jeudi 14 janvier 2010

14 janvier - paris, barhein in translation




Depuis l'aéroport de Barhein - Transit - dans la nuit



C'est l'heure. Pour ne pas manquer le départ à l'aéroport chdg ce 14 à 10h (pour l'embarquement), je décide de prendre ce que j'espérais être le dernier RER, vers minuit trente. Pas de pot, il était déjà parti. Après une petite déambulation nocturne pas très rassurante vu le nombre de policiers en faction, je décide de prendre le taxi pour m'éviter une petite galère nocturne dans le centre parisien. Pas triste, chatelet, à 1h du mat. Le chauffeur laotien m'a fait voyager dans son pays d'origine (mieux que la Thaïlande et ancien jardin marie-jeanne des hippies ; à l'époque, l'herbe était gratuite et pas du tout considérée comme une drogue dans la cuisine locale. Il en poussait partout).


A l'aéroport CHDG, 8h d'attente. La veille, j'avais procédé à un rocambolesque déménagement - merci François, merci Paul ! et j'avais peu dormi les nuits précédentes. Pour lutter contre la froideur ambiante de l'aérogare vide, je me suis mis à faire des photos. Car impossible, dans un lieu public parisien, de s'allonger : avez-vous remarqué (dans les métros ou ailleurs) comme les bancs publics sont bien étudiés pour éviter les poses-dodo ? De vrais casse-dos. A croire qu'ils l'ont fait exprès. D'ailleurs on croise ici des ombres étranges. L'une d'elles m'a indiqué une machine à café après avoir touché ses 10 centimes. Pas de quoi partir en voyage.






Embarquement, enfin, dans un état second. Contrôle de sécurité : c'est presque tout nu que je passe la porte électronique. Horreur ! Je voulais passer avec une bouteille d'eau plate Volvic ! Or le gentil contrôleur (si si il était très aimable) m'apprend qu'on ne peut consommer que des boissons achetées au duty free. A boire illico devant lui ou à jeter (il y avait les poubelles faites pour). Je me rhabille ; il tourne le dos ; je passe ma bouteille en fraude (non mais).


(aéroport CHDG, terminal 2c by night)













Vol Gulf Air. Je vous recommande la compagnie. On trouve d'excellentes promotions sur lowcost.fr, j'ai vérifié. Très bon service, hôtesses aussi jolies que charmantes (de l'uniforme, c'est ce qui couvre la tête qui est le plus original, je vous laisse découvrir) et bonne cuisine (pas très locale, hélas). J'ai dormi pratiquement toute la durée du vol (sauf en mangeant, entre autres) mais entre 2 ronflements, j'ai pu suffisamment discuter avec mon voisin, noble et beau pakistanais en provenance du Canada où il réside et en route vers le Pakistan. 22h d'avion. Charmant homme.






Barhein. 22°, pur bonheur.
Dommage que la cafet' ne soit pas à l'extérieur. Contrôle sécurité. Ma volvic est passée sans souci et moi, habillé. J'avoue m'être senti un peu perdu, ne sachant plus si je devais ou non récupérer mon sac à dos. J'ai arpenté les espaces pendant un moment pour en prendre un peu possession. Dans ce pays civilisé, on trouve encore des lieux fumeurs dans l'enceinte des espaces publics ; je me suis donc rué sur un ristretto dont j'ignore encore le prix exact (si ce n'est que, payé en euros, il m'a permis de gagner un dinar lequel m'a permis, ultérieurement, de reprendre un ristretto fumeur). Mais ce petit serré était à la hauteur et, surtout, consommable dans un espace clos dédié avec aspirateur de fumée. Après une dizaine d'heures de sevrage nicotinique intensif, je me suis lâché. Mes voisins de tablée, habitants du coin, étaient en partance pour Dubai. Barhein, petite île de 1000 000 d'habitants est "verry good for bizness". Et réputé semble-t-il pour son international air show.



Ici, l'accès wifi est gratuit (un blâme pour l'aéroport parisien où on paye cher l'accès au hub du coin). Et pour ceux qui n'ont pas l'immense bonheur de se promener avec un mac (ô comme je les plains), des bornes gratuites d'accès internet sont disposées un peu partout. Et comble de practicité (mais il faut l'adaptateur), des prises de terre sont disséminées à tous les coins des salles d'attente pour la recharge des portables ou des ordis.

N'ayant pas d'adaptateur, j'ai dû m'en procurer un dans une boutique. Un peu cher ... mais il me permet de créer ce blog et de vous écrire car la batterie menaçait de s'étouffer.



On croise ici toutes les nationalités, indécidables pour un néophyte. Des groupes de travailleurs immigrés. Des coupes de cheveux, des barbes, des peaux, des couvre-chefs, des tuniques de toutes les formes et couleurs.
(Pour ceux qui ne supportent pas l'odeur du tabac, je vous déconseille l'espace fumeur près de la Gate 12. Un vrai nuage sous verre. Irrespirable (pas de ventilo ni d'aspirateur de fumée), alors ... on fume en partie à l'extérieur (mais oui, même les fumeurs aiment l'air pur) et un employé consciencieux passe régulièrement un large balais sur le dallage ... et pousse les restes dans un coin. J'y ai croisé en jogging rouge quelques membres d'une équipe sportive du Bahrein.

Les banquettes des salles d'attente, par contre, autorisent les poses allongées (oui, j'aime ça. Merci JF, merci François, merci Maja, merci Bettina ...)


Au total 12h d'attente-transit. Re-décollage à 7h15.


Un taximan laotien à Paris, un beau pakistanais barbu au Canada, un belgo-parisien d'origine tanganikaise en partance pour Delhi grâce à Flor mon amie qui m'organise ce voyage-cadeau, - Flor, styliste parisienne basée dans une petite île espagnole. Pas de doute je suis en route. Tiens : Flor est de père tunisien et de mère hollandaise (et je ne vous parle pas de ses grands-parents), françois qui m'a tant aidé ces derniers temps est d'origine sicilienne ; paul son comparse caricaturiste de toute une vie est belgo-hongrois (c'est lui, armoire à glace au coeur gros comme ça, qui m'a généreusement prêté ses muscles pour assurer avec moi mon hivernal déménagement). Et je ne vous parle pas d'Esa, ma muse florentine (photos sur mon book) et de son petit ami (du sud du sud et de l'eau , comme moi). Pluridentités transnationales. Nous sommes multiples. Le monde sera métis ou la convivialité ne sera pas.

Prochain message : à New Delhi ... dès que je trouve une connexion ! Mon amie qui va m'y rejoindre a réservé dans un petit hôtel une chambre à 6 euros la nuit et je me réjouis de la découvrir (qui ? quoi ?)

A vous,
e. jazz
(car il faut 2 z pour improviser et que le jazz est, classiquement, en noir et blanc)






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