samedi 16 janvier 2010

Bizutage - Delhi, 15 janvier








baptême delhien

Delhi est la capitale de l'Inde et la troisième ville du pays.

peu de voyageurs l'apprécient à cause de la pollution qui y est élevée et le harcèlement des rabatteurs qui déroutent souvent les nouveaux venus.

(sur le site de l’office de tourisme de Delhi (j’y reviens ...)

Lorsque nous embarquons à Barhein pour la seconde et dernière partie du voyage, émotion ... et quelque chose qui flotte dans l’air de l’avion, une odeur, une senteur bien réelles ... déjà sentie au bureau de retrait des visas.

très bon vol, en compagnie, à ma gauche, d’un jeune couple avec qui je fais une première connaissance de delhi.

Brunch ambiance locale, respect des régimes végétariens. Je me régale de fruits, de yaourt, de mets légèrement épicés ...

Atterrissage : le contact des pneux de l’aéronef avec le sol indien m’émeut. “Touché ...”

Ciel bleu, soleil, “fog” avec visibilité réduite à 1300 mètres, tiédeur moite (environ 15°) dans l’aérogare.


Je me rends au guichet du taxi “pre-paied”. A la sortie, un jeune homme à qui n’avait pas échappé mon ticket pour les taxis “black and yellow” (les pre-paied donc) tente de m’emmener ailleurs, je résiste gentiment. Il en vient à me demander si c’est mon premier séjour, insiste puis un peu lassé me demande une dernière fois si je souhaite “un tourist package”. Devant mon refus courtoisement obstiné, il s’évente.

Je suis sous le coup de l’arrivée. Je reste quasi immobile plusieurs minutes à quelques pas de l’entrée, saisi par l’ambiance, le ballet des taxis, les thés qu’on sert, les couleurs, les odeurs, les bruits. Finalement, et après quelques photos, je me dirige vers mon taxi. Je suis pris en charge par un très beau chauffeur (photo) dans son carrosse d’un autre âge - mais quel charme. Klaxon à qui mieux mieux. Simple réflexe semble-t-il. C’est le plus fort qui gagne. Long trajet pour entrer dans la mégapole bordée d’arbres légèrement blanchis de poussières.






Nous arrivons à destination, un quartier invraisemblable portant le nom mérité de “Main basar” (Pahar Ganj, quartier aux milles échoppes, coin béni des achteurs). Des ruelles défoncées, des échoppes et boutiques par centaines. Fanfare chaotique des klaxons (genre : poupée des années ’50 qui pleure), des voitures, des petits camions, cris des pédaleurs de rickshaws ... (j’ai failli me faire renverser plusieurs fois sur une seule après-midi par des véhicules de tous ordres). Des guesthouses, hôtels, petits bars ... Les vaches, bien sûr (blanches, noires, ...) ; les ordures un peu partout ; les chiens qui y cherchent quelque chose (je n’ai encore vu aucune poubelle) ; la poussière ; la difficulté de marcher (les trous des trottoirs et de la “chaussée”, le trafic) ; les vendeurs toujours à l’affût du pigeon ; les odeurs multiples et contrastées, encens un peu partout, plats cuisinés sur les trottoirs.

Je trouve sans trop de souci mon hôtel, “Marry good hostel”. Simple, certes. Pour fermeture : verrou et gros cadenas en acier blanc. Ecran plat diffusant en continu des séries boolywodiennes ; une seule couverture (pas de draps dont on ne sait pas si le drap de dessous a été changé, et quand). Froide humidité du matelas. Couleur vert tendre un peu délavé aux murs et grand moulin au plafond qui rappelle qu’il peut faire torride ici.


Salle de bain à la japonaise (pas de douche proprement dite, seulement un semblant de pommeau). Pas de serviette ni papier toilette (ça m’a posé problème en fin de journée, j’ai dû traverser la rue acheter des mouchoirs en papier).

Mais pas de souci pour moi, et surtout pas à ce prix-là (et l’immense ventilo me rappelle l’Afrique).


En ce début d’après-midi, je décide d’abord de trouver un café internet dont Flor m’avait parlé. Je débouche finalement sur une grande artère. Premières photos de rue. Je n’ai ni plan ni guide ; je remarque 2 européennes et leur demande où je suis sur leur plan. Je décide de faire le trajet à pied (entre temps, j’avais renoncé à trouver le café internet) pour aller à un lieu important de Delhi, Connaught place, immense quartier circulaire. Un chauffeur de “tuk-tuk” (moto-taxi à 3 roues, couvert, jaune et vert) m’aborde, très charmeur ; je me laisse embarquer jusqu’à ma destination. Je lui demande de me pilote à un point info touristes ; naturellement, il me propose aussi une grosse boutique bien achalandée de multiples souvenirs ainsi que du hashish. Au point info en question, un fort aimable agent m’explique qu’il n’y a pas de train pour Chandigarh (ville située à 30 km au nord de delhi et que je souhaite visiter car construite à partir de rien par Le Corbusier) en raison du ... “fog” ; mais il peut me trouver un taxi, chauffeur etc. Non, bien sûr ... A la sortie, je me rends à la boutique en question.


Je décide alors de revenir à pied à l’hôtel mais même avec le plan que m’a donné l’agent, je me sens un peu perdu ; un policier me renseigne ; puis un fort beau et gentil jeune homme me propose, après discussion, de m’emmener dans une agence authentiqueement gouvernementale. Va donc. Mais même topo...

Un peu dépité, je reprends ma marche. On me propose régulièrement alcool et herbes en tous genres. Je suis le “my friend” pour tous, ici. Suffit de prendre toutes ces tentatives avec le sourire et tout se finit toujours bien.

Je décide finalement de prendre un rickshaw. Bonne idée : dans le quartier de l’hôtel, je repère le café internet que j’avais cherché en début d’après-midi !

La nuit tombée, la rue est encore plus animée ; multiples regroupements autour de petits plats locaux, feux de bois ; et les mendiants comme des ombres fantômatiques, les phares rugissants des motos. Je me rends dans un resto pile à côté de mon hôtel (il n’y était attablés que des touristes) mais le plat était aussi succulent qu’épicé.

Après quoi je m’en vais me promener dans ces ruelles étranges et me rend à l’internet café, appelé “German Bakery” ; il est possible d’y boire, manger, fumer (de tout, semble-t-il), téléphoner et, surtout, de disposer d’un câble pour son propre ordi (mais pas d’accès internet sans avoir donné d’abord, pour photocopie, sa carte d’identité et c’est une règle gouvernementale).




Juste avant, je rencontre, au coin d’une ruelle, un être tout à fait étrange. Je découvre peu à peu que c’est un sadou (ascète hindou). La communication est plutôt difficile. Il ressemble au bassiste de Bob Marley (et qui aurait fumé la même chose). J’entame la discussion, difficile, il ne parle pas anglais. Il me propose de s’asseoir sur son tapis, on converse comme on peu, accepte que je le prenne en photo et je shoote, effectivement car son visage est fascinant. Je décide finalement de partir, il me réclame un peu d’argent mais, visiblement très fâché de ne pas obtenir la somme demandée, me jette un sort (je préfère ne pas savoir ce qu’il a dit ni comprendre le geste effectué).

(Vous pourrez voir deux très beaux sadous sur le site routard.com)

Je rentre à l’hôtel avec un immense besoin de dormir. J’obtiens une deuxième couverture, j’enfile un gros pull - il fait trop humide et froid - et je m’endors illico.


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